« Sixième, c'est très bien, mais le meilleur classement pour moi, c'est le travail réalisé par l'équipe », soulignait ce dimanche soir le Nordiste Florian Sénéchal (25 ans), qui vit en Belgique, quelques heures après l'édition 2019 du Paris-Roubaix. Le coureur de la formation Deceuninck-Quick Step a évoqué « une course mentalement difficile avec le vent de face », la position en embuscade de Zdenek Stybar, qui « se tenait prêt à bondir » derrière Philippe Gilbert, futur vainqueur, et Yves Lampaert, finalement troisième. Et surtout ses frissons. « Quand je suis entré en deuxième position sur le vélodrome, j'ai regardé l'écran et j'ai vu que Philippe avait gagné, ça m'a ému et redonné de l'énergie pour le sprint (il s'est imposé dans le groupe des poursuivants). »
Sénéchal s'était révélé en 2015, à 21 ans, en terminant 17e, à une demi-minute du vainqueur John Degenkolb, de sa classique préférée. « Tous les matins j'y pense, quand je suis sur le vélo j'y pense. Je veux la gagner un jour », disait-il, il y a quatre ans. Il courait alors pour Cofidis, l'équipe de sa région natale, après avoir quitté la réserve de Quick Step, fin 2013, parce que sa direction lui avait préféré Julian Alaphilippe et le Tchèque Petr Vakoc pour rejoindre sa structure World Tour. Aujourd'hui, le lauréat du Samyn, en mars, s'épanouit totalement chez Deceuninck-Quick Step.