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Eddy Merckx : « Il honorait le cyclisme »

Eddy Merckx et Raymond Poulidor sur le Tour de France 2017. (F. Faugère/L'Équipe)
Eddy Merckx et Raymond Poulidor sur le Tour de France 2017. (F. Faugère/L'Équipe)

Quintuple vainqueur du Tour de France (1969, 1970, 1971, 1972, 1974), Eddy Merckx se souvient de son rival Raymond Poulidor, disparu ce mercredi à l'âge de 83 ans.

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Joint à son domicile de Meise (Bruxelles) où il se remet lentement d'une chute à vélo, Eddy Merckx (74 ans) s'est dit très affecté par la disparition de son ancien rival.

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« Je savais qu'il était mal en point mais j'accuse la nouvelle avec tristesse, après la disparition de (Felice) Gimondi, cet été, ça fait beaucoup. Avant d'être un phénomène de popularité, (Raymond) Poulidor était d'abord un très bon grimpeur, un dur, un hargneux, un champion avec un grand palmarès, en dépit de sa réputation d'éternel second. Pendant près de vingt ans, il a donné une grande image du cyclisme, les gens ont aimé notre sport grâce à lui et c'est ce que je veux retenir.

En 1972 il m'avait battu dans le col d'Eze à Paris-Nice, ce qui m'avait surpris même si j'avais des circonstances atténuantes car je m'étais fracturé une vertèbre dans une chute à Saint-Etienne et je n'étais pas à 100%. Il n'empêche. Il avait largement dépassé la trentaine et avait encore de l'enthousiasme pour son métier. Je l'ai mieux connu après carrière. On se retrouvait l'hiver au ski avec d'autres coureurs à Combloux, à la ''Semaine arc-en-ciel''. Il m'avait appris à jouer aux cartes avec Jacques (Anquetil) et passait me voir chaque fois qu'il montait en Belgique pour son petit-fils Mathieu Van der Poel. On passait de bons moments, c'est sûr, je vais le regretter. »

publié le 13 novembre 2019 à 15h46 mis à jour le 14 novembre 2019 à 00h01
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