Shane Sutton a brutalement quitté l'audience du conseil britannique de l'ordre des médecins, mardi soir. L'ancien directeur de la performance de l'équipe Sky a menacé de poursuivre en justice pour « diffamation » Mary O'Rourke, l'avocate de l'ancien médecin de l'équipe britannique Richard Freeman, qui l'a accusé d'être un « dopeur » et un « serial-menteur ».
« Je n'ai jamais commandé de Testogel (des patches de testostérone, un produit interdit, avaient été livrés au siège de l'équipe Sky, à Manchester, en 2011), avait-il affirmé précédemment. Je le jure sur la vie de ma fille de trois ans ». Après l'avoir qualifié d'« invertébré », il s'est ensuite directement adressé à Freeman, protégé par une vitre au sein du tribunal : « Richard, baisse l'écran et regarde-moi dans les yeux ».
« Vous êtes en train de dire à la presse que je ne peux pas bander. Ma femme peut témoigner que vous êtes une foutue menteuse... »
Dans un premier temps, Freeman avait expliqué à l'ordre des médecins que cette commande était destinée à Sutton, afin de traiter sa dysfonction érectile. « Vous êtes en train de dire à la presse que je ne peux pas bander, a-t-il encore éructé. Ma femme peut témoigner que vous êtes une foutue menteuse... Puis-je demander qui fait l'objet d'un procès, ici ? J'ai l'impression d'être le criminel ».
Mary O'Rourke a également évoqué à l'audience que le Daily Mail aurait reçu une déclaration sous serment signée par Shane Sutton qui pourrait lui servir de « police d'assurance contre toute plainte en diffamation de Bradley Wiggins (le vainqueur du Tour est soupçonné d'être le véritable destinataire des patches de testostérone), Richard Freeman ou Dave Brailsford (le manager de Sky, devenue aujourd'hui Ineos) » et qui contiendrait « un certain nombre de mensonges ».