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Affaire de la testostérone chez Sky : Jim Ratcliffe, le patron d'Ineos, menace de s'en aller en cas de soupçons de dopage

Jim Ratcliffe ne veut tremper dans aucune affaire de dopage. (S. Mantey/L'Équipe)
Jim Ratcliffe ne veut tremper dans aucune affaire de dopage. (S. Mantey/L'Équipe)

En plein procès de l'ancien médecin d'Ineos (ex-Sky), le patron de la formation britannique, le milliardaire Jim Ratcliffe, a fait savoir que sa société abandonnerait le cyclisme si un scandale de dopage venait à éclater.

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Dans un entretien accordé au Times, Jim Ratcliffe, le patron de l'équipe cycliste Ineos (et de l'OGC Nice), repreneur du Team Sky au début de la saison 2019, a fait savoir qu'il s'en ira si l'armada britannique trempe dans une affaire de dopage. Assurant qu'il avait « vérifié toutes les procédures, tous les antécédents des médecins » avant de s'investir dans le projet, le milliardaire estime qu'au moment du rachat, « les règles en place au sein du Team Sky étaient les plus rigoureuses dans le monde du cyclisme ».

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« Si notre avocat me dit qu'un jour il y a un problème avec l'équipe, ça sera terminé pour nous, ajoute Ratcliffe, mettant ainsi la pression sur le manager Dave Brailsford, qui a cette année encore gagné le Tour de France grâce à Egan Bernal. Le jour où des soupçons de dopage entrent dans notre monde, nous quitterons immédiatement le cyclisme. » Un discours que le Britannique avait déjà tenu lors de la présentation officielle d'Ineos après le rachat de l'équipe, en mai 2019.

Le verdict du procès Freeman très attendu

Depuis le 29 octobre, Richard Freeman, l'ancien médecin du Team Sky, est entendu par le conseil britannique de l'ordre des médecins, qui l'accuse d'avoir passé une commande de 30 sachets de testostérone, délivrée en mai 2011 au vélodrome de Manchester (siège de la Fédération britannique de cyclisme et de l'ex-équipe Sky).

Après avoir longtemps clamé qu'il s'agissait d'une erreur, le docteur a admis dès la première journée d'audience devant le tribunal médical avoir effectué lui-même cet achat - non pour améliorer les performances d'un coureur, assure-t-il, mais pour traiter la « dysfonction érectile » de l'ex-directeur de la performance de Sky, Shane Sutton, traité de « serial dopeur » et de « menteur » par l'avocate de Freeman. Sutton, excédé, a nié ces accusations avant de quitter brutalement l'audience, le 12 novembre.

Freeman, qui avait démissionné de son poste en 2017, a déjà plaidé coupable pour 18 des 22 chefs d'accusation portés contre lui. Son procès doit déterminer si le docteur, accusé de faute grave, est encore en droit de conserver sa licence de médecin. Mais il pourrait surtout mettre en lumière les pratiques de la formation Sky, accusée l'an passé par le parlement britannique d'avoir « franchi une ligne éthique ». Le verdict doit être rendu le 20 décembre.

publié le 25 novembre 2019 à 08h38 mis à jour le 25 novembre 2019 à 10h07
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