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Claquage, élongation, déchirure : comment soigner ces blessures musculaires ?

Claquage, élongation, déchirure : comment les soigner ? (Shutterstock)
Claquage, élongation, déchirure : comment les soigner ? (Shutterstock)

Le claquage, l'élongation et la déchirure sont trois blessures musculaires proches mais qui ne sont pas à confondre. Christopher Leblanc, masseur-kinésithérapeute du sport, vous éclaire.

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Pratiquer une activité physique mobilise les muscles et les articulations. En cas de mauvaise réalisation du mouvement, le sportif peut être sujet à de blessures de type claquage, élongation ou encore déchirure. Christopher Leblanc, masseur-kinésithérapeute du sport, vous aide à distinguer les trois et vous donne de précieux conseils pour les soigner.

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Qu'est-ce qu'un claquage, une élongation et une déchirure ?

Ces trois blessures ont deux points communs : elles sont toutes douloureuses et se manifestent au niveau des muscles. Le claquage est une blessure brutale qui survient en cours d'effort et contraint généralement le sportif à stopper immédiatement l'activité physique. « Il correspond à une description clinique qui associe la sensation de claquement et de douleur brutale (en coup de fouet) qui contraint à l'arrêt de l'activité ».

L'élongation, le stade 1 de la lésion anatomique, « représente un effilochement de myofibrilles ». En théorie, elle ressemble à une micro-déchirure. Souvent, la douleur n'implique pas un arrêt brutal de l'activité mais doit être surveillée pour ne pas qu'elle se dégrade en déchirure. Cette dernière est le stade 2 de la lésion et est beaucoup plus douloureuse. Elle s'apparente à « une lésion de fibres voire de faisceaux du muscle ». C'est donc une partie du muscle qui est touchée mais oblige l'arrêt de l'effort.

Les facteurs de risque

Les membres inférieurs que sont les ischio-jambiers, les quadriceps et les mollets sont les muscles les plus touchés par ce genre de blessures. À différents niveaux de gravité, le spécialiste liste les différents facteurs de risque pouvant les provoquer :

- Une absence ou insuffisance d'échauffement avant l'effort
- Une mauvaise hydratation 
- Une mauvaise alimentation (hygiène de vie générale) 
- Un manque en minéraux (magnésium, potassium, calcium, etc)
- Un manque de sommeil
- Un temps de récupération entre deux activités physiques trop réduit (ou surentraînement)
- Un matériel/terrain non adapté (chaussage et adhérence/dureté suivant les sols) 
- Facteurs individuels prédisposants (raideur constitutionnelle, âge)
- Troubles morpho-statiques 
- Facteurs climatiques (humidité, froid)

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Le traitement à suivre

La première étape pour soigner ces blessures sera de poser un diagnostic afin d' « orienter la cicatrisation et rééducation de façon optimale », conseille le spécialiste. En fonction du stade de la lésion, le diagnostic permettra de savoir ce qui est possible de faire en physiothérapie, rééducation, et réathlétisation. Le suivi médical sera alors obligatoire pour suivre l'évolution de la blessure, mais de premiers soins généraux sont à effectuer au préalable.

Au cours des premières 48h : 

Il faut suivre au plus vite la méthode G.R.E.C (Glace, Repos, Élévation, Compression) qui consiste à faire cesser l'hémorragie dans le muscle. La glace permettra de réduire l'inflammation en resserrant les vaisseaux sanguins et le repos estompera un maximum l'aggravation de la blessure. L'élévation et la compression permettront de limiter le gonflement autour de la zone lésée.

Les mois suivants : 

Consulter un spécialiste sera la solution idéale. Le simple repos ne vous permettra pas de reprendre l'activité physique sans douleur, qui plus est à haute intensité. L'idée est de se rendre chez un kinésithérapeute du sport qui effectuera des séances de physiothérapie. À titre d'exemple, la "Tecar therapy" est de plus en plus utilisée et appréciée des patients. Elle consiste à accélérer la régénération naturelle des tissus biologiques de par sa vertu non invasive et 100% naturelle pour l'organisme.

« Ensuite, un travail de renforcement musculaire allant progressivement vers le mode excentrique pourra être mis en place plus ou moins rapidement en fonction du grade de la lésion musculaire. On y ajoutera quelques étirements afin de préserver l'élasticité musculaire ». Il faut cependant prescrire les massages et l'application de chaud sur ce type de douleurs.

À la reprise de l'activité physique : 

Mais bien souvent après une blessure, on veut reprendre le sport tambour battant. Mauvaise idée ! Une reprise progressive sera conseillée pour permettre à l'individu de retrouver des sensations et de faciliter la mise en activité des muscles à l'effort.

« Une fois cicatrisée, la lésion musculaire donne régulièrement une cicatrice épaisse et adhérente. Il est possible qu'elle gêne le sportif à la reprise de l'activité physique, qui peut parfois être douloureuse », explique Christopher Leblanc. Les ondes de choc pourront aider à rectifier cette gêne.

Quelques conseils

Et pour éviter un maximum toute récidive, quelques conseils sont à prendre en compte : « il faut privilégier une bonne prise en charge initiale pour optimiser la cicatrisation, du stretching (étirements) régulier, un renforcement musculaire allant vers le mode excentrique, une bonne hydratation, une bonne hygiène de vie alimentaire, avoir un temps de sommeil idéal et enfin faire attention au surentraînement ». 

publié le 3 juin 2020 à 17h25
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