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Coronavirus : Christian Mbilli s'attendait à l'annulation de son combat contre Felipe Ugalde

À cause du coronavirus, Christian Mbilli doit prendre son mal en patience. (Laurent Gudin /L'Équipe)
À cause du coronavirus, Christian Mbilli doit prendre son mal en patience. (Laurent Gudin /L'Équipe)

Le Français, qui se doutait que la réunion du 28 mars à Québec (Canada), où il aurait dû affronter le Mexicain Ugalde, serait interdite à cause de la pandémie de coronavirus, continue seul son entraînement à Montréal.

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N'ayant pas renouvelé son contrat avec le promoteur canadien Yvon Michel, Christian Mbilli (24 ans, 75 kg, 16 victoires, dont 15 avant la limite, 0 défaite) espérait s'engager avec l'Américain Bob Arum. Il tenait donc à briller face au Mexicain Felipe Ugalde (29 ans, 18 v., 1 d.)., samedi prochain au Centre Vidéotron de Québec (Canada), au programme du Championnat WBC-IBF des mi-lourds Artur Beterbiev (Russie)-Fanlong Meng (Chine) organisé par Arum.

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Mais, voici de cela huit jours, les autorités interdisaient la réunion. « Depuis le début de la crise du coronavirus, on se doutait, avec Artur et les autres boxeurs au programme, qu'elle n'aurait pas lieu, avoue Mbilli, qui réside à Montréal depuis janvier 2017. La régie des alcools et du jeu, qui gère la boxe à Québec, avait déjà interdit plusieurs réunions de boxe où il n'y aurait pourtant eu que quelques centaines de spectateurs. »

Arum songeait alors à présenter son gala à huis clos à Las Vegas, avant d'annoncer lundi qu'il annulait toutes ses réunions de mars et avril, comme tous les grands promoteurs de boxe du monde entier. « J'ai été très déçu, ne cache pas le jeune Français, même si j'essaie de relativiser les choses. Il y a plus grave que ça. Il vaut mieux se débarrasser de l'épidémie le plus vite possible et reprendre le cours normal de la vie. »

Le Canada, qui comptait, vendredi après - midi, 872 personnes (dont l'épouse du Premier ministre Justin Trudeau) affectées par le coronavirus et douze morts (un au Québec), prend l'épidémie très au sérieux.

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Entre trois et cinq rounds par jour... seul

« Les écoles sont fermées depuis plus de quinze jours, reprend Mbilli. La semaine dernière, le grand centre municipal où je fais ma préparation physique a fermé, puis ma salle d'entraînement. Il n'y a plus que les magasins d'alimentation ouverts et quelques restaurants, qui doivent accepter deux fois moins de clients. Ma compagne reste à l'appartement avec moi, car le magasin de vêtements où elle travaille a bien sûr fermé. »

Absent des rings depuis sa victoire sur l'Américain KeAndrae Leatherwood à la mi-décembre à Levallois (Hauts-de-Seine), Mbilli s'entraîne comme il peut. « On n'a pas encore le confinement comme en France, alors je cours trente-cinq minutes le matin et je fais des exercices pour les abdominaux et entre trois et cinq rounds en boxant dans le vide. Tout seul, car le gouvernement a déconseillé les interactions sociales. »

En attendant la fin de l'épidémie, Mbilli cherche à s'occuper. « Je passe beaucoup de temps devant l'ordinateur. Je me renseigne sur les investissements dans l'immobilier. Je corresponds avec mes entraîneurs Marc Ramsay et Samuel Décarie. On ne parle pas de boxe et encore moins de mon poids. Même si j'essaie de manger équilibré, c'est dur de ne pas grignoter, quand on n'a rien à faire de la journée. »

publié le 21 mars 2020 à 10h00 mis à jour le 21 mars 2020 à 10h15
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