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Martin Fourcade fait son festival

Martin Fourcade sur le pas de tirs du Pâquier en train de peaufiner les derniers réglages. ( E. Garnier/L'Équipe)
Martin Fourcade sur le pas de tirs du Pâquier en train de peaufiner les derniers réglages. ( E. Garnier/L'Équipe)

Le quintuple champion olympique Martin Fourcade accueille ce week-end les meilleurs biathlètes du monde à Annecy lors de son « Martin Fourcade Nordic Festival ».

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Une eau turquoise, un grand soleil, des pédalos, l'heure était encore aux vacances ce vendredi sur les bords du lac d'Annecy. Pourtant, à quelques mètres des badauds, une petite fourmilière était en train de s'agiter. Mise en place de l'arche d'arrivée, installation des caméras des chaînes de télévision, réglages du pas de tir, l'ensemble des équipes du « Martin Fourcade Nordic Festival » mettait la main à la pâte pour être fin prêt pour le début des épreuves ce samedi. Arrivé sous les coups de 16 heures, le quintuple champion olympique ne pouvait qu'admirer le résultat. « On peut déjà revendiquer d'avoir le plus beau pas de tir du monde », lâchait-il.

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Sur le Pâquier, au bord du lac d'Annecy, le site a effectivement de l'allure pour le premier événement international de ski-roues en France. Après avoir serré quelques mains, offert plusieurs selfies, Fourcade endossait pleinement son rôle d'organisateur, réglant des derniers détails sur la mise en place des tapis de tir bien conseillé par ses coéquipiers de l'équipe de France Simon Desthieux et Quentin Fillon-Maillet. Il faut dire que ça fait six mois que le champion bosse sur l'événement, entre deux séances d'entraînement. « Il n'y a pas que le sport ces derniers jours, glissait-il jeudi alors qu'il terminait un stage en altitude (1750 m) à Bessans, à deux heures de route d'Annecy. Il va falloir se calmer après le Festival. Je n'ai pas beaucoup décroché. C'est du non-stop entre les séances. Ce sont des bons problèmes. Mais c'est de la gestion avec les équipes sur place pour caler les derniers détails. »

Figure de proue du biathlon français, Fourcade, à l'image d'un Renaud Lavillenie et son « All Star Perche », avait envie de mettre en lumière son sport. Même s'il n'avait peut-être pas mesuré l'investissement que ça demandait. « Pour être franc, je m'attendais à ce que ce soit beaucoup plus simple. Je vais le refaire mais je n'aurais jamais imaginé que ça pouvait être un tel chantier. C'est 50 athlètes, qui viennent de 50 endroits différents avec toute la logistique que ça comporte. Ce n'est pas moi qui fais tout mais c'est moi qui dois tenir le budget à la fin, j'ai un oeil sur tout. J'ai appris à travailler en équipe alors que d'habitude je fais mon histoire. On est un noyau dur de cinq personnes et on a construit cet événement en six mois. Ça a été un travail titanesque mais j'espère qu'on sera fiers du résultat. »

Martin Fourcade en pleine discussion avec son collègue de l'équipe de France Simon Desthieux. ( E. Garnier/L'Équipe).
Martin Fourcade en pleine discussion avec son collègue de l'équipe de France Simon Desthieux. ( E. Garnier/L'Équipe).
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À la vue de la start-list, les épreuves internationales qui débuteront à 14h30 ce samedi (à suivre sur la Chaîne L'Équipe à partie de 14h15) devraient offrir un beau spectacle avec notamment le duel attendu entre Johannes Boe, le vainqueur de la Coupe du monde et Martin Fourcade himself. « Je dois démontrer à la fois mes qualités sportives et mes qualités d'organisateur sur la même épreuve, c'est une nouveauté pour moi et je suis assez excité. Il y a une pression qui est saine. On doit être irréprochable. Le verdict viendra du public. »

Avec les 3 000 places de la tribune vendues en un mois, des guest-stars comme Romain Bardet, Tessa Worley ou Christophe Lemaitre et un grand soleil attendu ce samedi sur Annecy, le pari s'annonce gagnant.

publié le 31 août 2019 à 09h00
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