Confiné en famille à son domicile de Villars-de-Lans, Martin Fourcade a tenu à réagir ce mercredi au sujet qui agite le sport mondial : le coronavirus aura-t-il raison des Jeux Olympiques de Tokyo ?
« Toute discussion à ce sujet est à mon sens contre-productive et elle ajoute à la sinistrose ambiante, explique le tout jeune retraité du biathlon. On ne connaît pas la sortie de la crise. Si elle est rapide, les Jeux peuvent se tenir et doivent se tenir, c'est même à mon sens un enjeu de bien-être collectif. Forcément, si on sort de la crise à la fin du mois de juin, ils seront annulés ou reportés et le CIO sera le premier à abonder dans ce sens-là. Mais laissons le temps au temps ! C'est un événement énorme qui prend beaucoup de temps à organiser et à reporter et à annuler mais on n'est en pas là. Quand on voit que le ministère de l'éducation nationale conserve pour l'instant la date des examens au printemps, on est sur le même schéma. »
« Posons-nous la question fin avril, ce sera peut-être beaucoup plus pertinent ! »
« Aujourd'hui, je ne vois aucune raison pour reporter ou annuler les Jeux, poursuit le quintuple champion olympique. Certes, il y a des athlètes qui sont chez eux, qui ne peuvent pas s'entraîner idéalement mais d'autres aussi qui sont sur leur lit d'hôpital, qui viennent de se faire opérer, qui sont blessés et qui veulent y être. Le sport, c'est de l'adaptation. Il y aura certainement des modes de qualification improvisés mais on ne connaît pas la sortie de la crise. Posons-nous la question fin avril, ce sera peut-être beaucoup plus pertinent ! Soyons cohérent et arrêtons de faire passer des messages comme sur les réseaux sociaux, j'ai un cousin qui connaît l'oncle du frère du préfet qui sait qu'on va être en confinement total. Ça fait peur à tout le monde, ça ne sert à rien et ça n'est pas vrai. Nous, les sportifs, on a un devoir d'exemplarité, de ne pas se déchirer et être contre-productifs pour notre milieu. Attendons ! Et si les Jeux doivent être annulés ou reportés, on saura le faire. »