C'était la surprise de Zvezdan Mitrovic, qui consistait à lancer Ismaël Bako dans le cinq de départ de l'Asvel. On pouvait s'interroger sur ce pari, après que Vitalis Chikoko eut inscrit les quatre premiers points de Boulogne-Levallois, mais la suite donnait raison au coach de l'Asvel. Le jeune intérieur belge inscrivait à son tour les sept premiers points de l'Asvel, mettait Chikoko à la faute (2 fautes en 22 minutes) et surtout, posait la domination villeurbannaise sous le cercle, qu'entretenait ensuite Tonye Jekiri.
Ça démarrait donc fort pour les Villeurbannais, largement dominateurs au rebond (19-10 au repos), et donc aptes à relancer très vite leur jeu vers l'avant. Et ce fut un festival, bien soutenu par un Charles Kahudi tranchant et adroit. Ses onze points en neuf minutes (à 3/3 à 3 points) était un problème de plus pour une défense parisienne aux abois, dépassée par le rythme et les variations offensives de l'Asvel.
L'Asvel en mode rouleau-compresseur
Derrière un Jordan Taylor efficace, on voyait débouler du banc un David Lighty en feu (9 pts), et le banc villeurbannais pesait déjà vingt-six points à la mi-temps, l'Asvel prenait même vingt points d'avance (54-34,19e). Et les Parisiens subissaient un match où ils avaient encaissé vingt-sept points par quart-temps au premier acte (54-37).
Vu le sérieux défensif et l'intensité de l'adversaire, on voyait mal comment Freddy Fauthoux allait pouvoir sortir le jeu parisien du fossé. Un 9-0 encaissé d'entrée dans le troisième quart (63-37, 22e) en disait long sur le calvaire enduré par ses troupes. Et comme si ça ne suffisait pas, c'était au tour de Livio Jean-Charles de planter ses banderilles (8 pts), avec en prime un contre dantesque sur Chikoko, le pivot parisien, pourtant principale menace de son équipe. Le match était plié (75-41,28e).
Boulogne-Levallois, qui présente tout de même la meilleure attaque de Jeep Élite (89,3 pts) était scotché à cinquante-neuf points, son plus petit total de la saison, après les soixante-quatre points inscrits lors d'une défaite face à Dijon le 21 décembre (64-72). Et l'Asvel s'acheminait en mode rouleau-compresseur vers sa deuxième finale de Leaders Cup, après celle de 2017 perdue face à Monaco (95-91).