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Laurent Legname après la victoire de Dijon en finale de la Leaders Cup : « Quand on a une âme, on peut en arriver là »

L'explosion de joie du staff de Laurent Legname (à gauche). (N.Luttiau/L'Équipe)
L'explosion de joie du staff de Laurent Legname (à gauche). (N.Luttiau/L'Équipe)

Vainqueur de la Leaders Cup avec Dijon après avoir battu successivement Monaco et l'Asvel (77-69), l'entraîneur Laurent Legname ne pouvait contenir son émotion dimanche soir. « Tu pars dans un autre monde », confiait-il.

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« On vous a vu extatique avant même le coup de sifflet final. Que représente ce trophée pour vous ?
C'est très difficile d'exprimer par des mots ce que j'ai en moi. Tellement de choses sont derrière ce titre. Déjà ce groupe magnifique. Avant d'être des bons basketteurs, ce sont des mecs bien avec qui on peut avancer. C'est leur récompense. Ils ont aussi des qualités basket, une écoute de ce que je propose avec mon staff. On ne savait pas si on repartirait avec le trophée, maintenant qu'il est là, c'est fabuleux. Ils le méritent.

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Quand vos joueurs majeurs, Richard Solomon, David Holston, sortent successivement pour cinq fautes avant la fin du match, avez-vous craint que la situation vous échappe ?
On n'a pas le temps d'avoir de la crainte dans ces situations, il faut s'adapter. On l'a fait tout le match puisqu'on a joué presque tout le temps sans Solomon (8'41 de jeu). C'est ça le coaching et c'est beau d'avoir gagné dans ces conditions.

Aviez-vous déjà connu pareille joie, vous qui avez eu une longue carrière de joueur professionnel ?
En 2001, quand on est monté en Pro A avec Hyères-Toulon en gagnant le cinquième et dernier match de la finale d'accession à Roanne, j'avais ressenti ça. C'est inexplicable... tu pars dans un autre monde.

« Je peux paraître dur avec les joueurs mais ils savent ce qu'il y a derrière. Du respect, une confiance, une affection »

Laurent Legname

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Qu'est ce qui permet à Dijon, le douzième budget de la Jeep Élite, d'atteindre de telles hauteurs de jeu ?
Quand on a une âme, un collectif pareil, offensivement et défensivement, qu'on fait autant de sacrifices, on peut en arriver là. C'est le fruit de plusieurs saisons de travail. On sait que les titres sont tellement durs à prendre aujourd'hui avec l'hégémonie de l'Asvel et de Monaco. Les battre coup sur coup, c'est incroyable.

Ce jeu collectif est désormais salué de façon unanime. Est-ce que cette reconnaissance compte pour vous ?
C'est gratifiant, forcément. Cela montre qu'on reconnaît le travail qu'il y a derrière. Les joueurs font les efforts, ils adhèrent. Si les joueurs n'y croient pas, ça ne sert à rien. Une connexion doit se créer. Beaucoup de choses se passent avec ce groupe, beaucoup d'échanges. Je peux paraître dur avec les joueurs mais ils savent ce qu'il y a derrière. Du respect, une confiance, une affection. Je pense qu'ils me le rendent sinon ils ne feraient pas tout ça. »

publié le 16 février 2020 à 20h33
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