« Comment avez-vous vécu l'attribution de l'Eurobasket féminin 2021 à la France et à l'Espagne ?
On est fiers. C'est une belle candidature. L'événement va être organisé par deux grands pays de basket européen, et dans le monde. Ce qu'on a imaginé avec l'Espagne, c'est d'organiser l'Euro dans des grandes villes (Valence pour l'Espagne, Lyon puis Paris pour la France) et de challenger Bercy (l'AccorHotels Arena de Paris). Il y a beaucoup de travail et ça ne va pas être simple mais on a toujours aimé les challenges.
Il y a huit ans, lorsque la France avait organisé seule l'Euro, vous aviez opté pour des villes de province...
On avait pris le parti du basket « des champs » si on peut appeler ça comme ça. Nous voulions récompenser des petites villes qui avaient transformé leurs salles. Le Vendéspace (à Mouilleron-le-Captif), Trélazé ou Orchies proposaient des arenas neuves. Il fallait récompenser ces territoires. On a désormais un autre challenge. Le sport féminin a évolué, il doit changer les grandes villes, comme Paris.
« Il va désormais falloir qu'on montre qu'on est en capacité de remplir une telle salle (Bercy) avec le basket féminin »
Quel est le challenge principal sur lequel repose la réussite de l'organisation ?
Il y a eu sur Paris et en France beaucoup d'événements majeurs organisés dans notre sport. C'est important d'être présent. La FIBA a négocié avec le Cojo (comité d'organisation des Jeux Olympiques) de Paris 2024 que Bercy accueille uniquement le basket pendant les Jeux, ce qui a été validé. Ce n'était pas gagné. Il va désormais falloir qu'on montre qu'on est en capacité de remplir une telle salle avec le basket féminin.
La France vient de terminer, pour la quatrième fois de rang, deuxième de l'Euro, battue il y a huit jours par l'Espagne. C'est un signe fort que d'organiser une telle compétition avec les Espagnols ?
Surtout, à chaque fois qu'on accueille l'Espagne en France, elle remporte la compétition. En 2013, chez les filles, elles ont remporté l'Euro. Pareil en 2015 avec les garçons. J'espère que pour la troisième... mais on n'en est pas encore là. »