L'ÉQUIPE

Frank Ntilikina : «J'espère rester le plus longtemps possible aux Knicks»

Frank Ntilikina sous le maillot des New York Knicks. (P. Lahalle/L'Équipe)
Frank Ntilikina sous le maillot des New York Knicks. (P. Lahalle/L'Équipe)

Le Français Frank Ntilikina a entamé sa troisième saison avec les New York Knicks, après sa draft en 2017. L'occasion de revenir avec lui sur son adaptation en NBA, sur le début de saison compliqué de son équipe et sur sa médaille de bronze décrochée au Mondial 2019.

ma liste
commenter
réagir

« Cela fait maintenant trois saisons que vous jouez aux Knicks. Comment gérez-vous cette nouvelle saison compliquée?
Oh, ça se passe de mieux en mieux. Je suis passé par différentes situations, différents rôles, mais aujourd'hui, on a une équipe compétitive. On ne gagne pas autant de matches que l'on souhaiterait mais on avance en tant qu'équipe.

L'ÉQUIPE

Vous avez gagné trois matchs d'affilée à la fin de l'année 2019... Qu'est-ce qui a été différent ?
Oui c'était sur la côte est, face à deux grosses équipes notamment (Washington et Brooklyn). Je pense que cela va venir avec l'expérience. Que l'on sache jouer tout un match, que l'on soit solide pendant 48' et pas 40'. Quelques fois, on avait tendance à laisser filer quelques parties du match et ne pas être sérieux.

Mike Miller a justement remplacé David Fizdale sur le banc des Knicks début décembre. Quelles sont vos relations avec lui ?
J'ai de bons rapports avec le coach, tout comme je pouvais en avoir avec le précédent. Ce sont deux entraîneurs qui ont à la fois une vision similaire et différente du jeu.

Différente par rapport à quoi ?
Le nouveau coach est arrivé avec une volonté de ramener un peu plus de cadre à l'équipe. Disons que l'on avait beaucoup de liberté avec David Fizdale. Alors je pense que le coach, voyant une équipe un peu jeune et en besoin d'expérience, a voulu nous donner un cadre.

«Je suis capable de devenir très bon sur les deux côtés du terrain»

L'ÉQUIPE

Vous avez été relégué sur le banc après le retour d'Elfrid Payton. La hiérarchie entre les meneurs est-elle fixée ?
Pour l'instant elle est fixée oui, c'est la décision du coach. Je ne peux pas y faire grand-chose. Mon objectif est d'essayer de grappiller les minutes sur le terrain et apporter du plus à l'équipe.

Est-ce que vous avez l'impression de forcer votre nature en étant plus offensif, vous qui avez plutôt une nature défensive ?
Non pas du tout, être plus agressif lors des matches va juste dans la logique des choses et qui est venu naturellement avec le travail. Je suis capable de devenir très bon sur les deux côtés du terrain.

Est-ce que vous souffrez de l'importance des stats en NBA ?
Il ne faut pas tomber dans le piège des stats. Car il y a des joueurs de l'ombre qui apportent beaucoup sur les terrains mais qui ne remplissent pas la feuille de stats. Pour ma part, je veux juste être le plus efficace possible, que je score 20 points ou pas ou que je fasse 10 passes décisives ou non.

«Au début, je maîtrisais plutôt bien l'anglais mais ce n'est pas le même anglais que l'on apprend à l'école (sourire)»

Quelle est votre place dans le vestiaire ?
On a un très bon vestiaire, on s'entend tous bien, et ça nous aide à progresser en tant qu'équipe. Au début, c'est sûr que c'était un peu compliqué pour moi, tout était très nouveau. Je maîtrisais plutôt bien l'anglais mais ce n'est pas le même anglais que l'on apprend à l'école (sourire). Aujourd'hui, c'est ma troisième année, et je me sens de plus en plus comme si j'étais à la maison en France.

Quels sont les joueurs dont vous êtes le plus proche ?
Je suis proche de pas mal de joueurs, je dirais R.J. Barrett, Damyean Dotson, Marcus Morris, Kevin Knox, Allonzo Trier... On n'a aucun problème entre nous.

Vous avez été prolongé avec les Knicks jusqu'en 2020-2021. Vous sentez-vous vraiment inclus sur un projet à long terme ?
J'aimerais en tout cas, ce serait un rêve de porter le maillot de cette franchise pendant très longtemps. J'aimerais que cette franchise soit la plus « successful » possible. Comment on dit on français déjà ? Performante oui.

Êtes-vous devenu un vrai New-Yorkais ?
Oui, je me sens vraiment bien ici. Mais j'ai mis du temps à comprendre le fonctionnement de la ville et à m'adapter au rythme et à sa mentalité. À New York, tout est dans la démesure. C'est bruyant, il y a du monde partout. Je ne suis pas encore un vrai New-Yorkais, mais j'ai mes repères maintenant, je connais un peu du monde.

«Devenir le meilleur Frank possible, qu'il soit All-star, champion NBA ou... peu importe !»

Qu'est-ce que vous aimez faire de votre temps libre ?
Je regarde du basket, je reste avec mes amis, ou je vais faire du shopping. Tout ce que fait une personne normale de mon âge. Mais le rythme de la saison est très élevé, donc on a finalement peu de temps libre.

Comment avez-vous vécu votre première Coupe du monde cet été avec l'Equipe de France ?
Ça s'est très bien passé, même si on aurait voulu aller au bout. Mais c'était une très belle expérience qui se termine avec une médaille de bronze. J'ai beaucoup appris et fait de belles rencontres en équipe de France.

La victoire contre les États-Unis a-t-elle été un déclic pour vous ?
Oui, jouer les États-Unis était un rêve de gosse. Plus jeune, j'ai vu les Américains marcher sur tout le monde pendant toutes les compétitions. Alors il y avait forcément plus de motivation et d'adrénaline de les jouer pendant la Coupe du monde. Ce match était incroyable.

Vous pensez aux prochains JO de Tokyo ?
Bien sûr, on y pense depuis la qualification ! Mais on prend ça étape par étape, c'est la même chose pour tous les joueurs. Aujourd'hui, je suis concentré sur cette saison avec les Knicks.

Quelles sont vos ambitions ?
Elles sont grandes. Très grandes. C'est juste devenir le meilleur Frank possible, qu'il soit All-star, champion NBA ou... peu importe ! Ça, on le découvrira le long de ma carrière. »

publié le 20 janvier 2020 à 17h30
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte