Début octobre, alors qu'on se demandait ce que cette Asvel avait dans le ventre au moment d'attaquer l'Euroligue, elle avait croqué l'Olympiakos à l'Astroballe (82-63) et s'était découvert un solide appétit pour les soirées européennes (8 victoires sur les 16 premières journées).
Las, presque cinq mois plus tard, voilà la troupe de Zvezdan Mitrovic au bord de l'indigestion devant les matches qui s'accumulent. Jeudi, alors qu'elle retrouvait le club du Pirée, elle a confirmé ses difficultés en déplacement, concédant une onzième défaite en douze rencontres disputées à l'extérieur en C1 (77-68).
Kahudi se démène en vain
Dans un Palais des sports et de l'amitié pourtant orphelin de sa légende Vassilis Spanoulis (adducteur), l'Asvel n'a rivalisé qu'un quart-temps avant de craquer. Le capitaine Charles Kahudi avait beau se démener (14 points), Tonye Jekiri poster des chiffres honnêtes (9 points et 8 rebonds), les Villeurbannais manquaient bien trop d'adresse (7/24 à 3 points) et de création (13 passes décisives pour 15 balles perdues). Un deuxième quart à sens unique (23-12) et les locaux s'envolaient, portés par un collectif (7 joueurs à plus de 10 d'évaluation) même pas affecté par la perte de Nikola Milutinov (cheville) en cours de match.
L'écart final est presque flatteur tant l'Asvel n'a pu soutenir la comparaison. Et la voilà qui plonge au classement (16e), avec 8 revers sur les 9 derniers matches, avant d'aller affronter Khimki Moscou (qui a gagné à Milan hier) dans une semaine. Le champion de France devra ensuite revenir à la Jeep Élite, où il reste sur deux défaites. Sa domination y est contestée par Dijon, qui vient de le battre en finale de la Leaders Cup (69-77), et par Monaco, qu'il retrouvera pour un choc dimanche 1er mars... en espérant que les Villeurbannais aient digéré le voyage retour depuis la banlieue de Moscou.