Le marathon des procédures continue pour Ophélie Claude-Boxberger. Contrôlée positive à l'EPO le 18 septembre dernier, l'athlète, en compagnie de son avocat Me Laurent Clauzon, était entendue ce lundi à Paris par le collège de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), chargé d'instruire le dossier disciplinaire dans cette affaire où l'athlète de Montbéliard aurait été dopée à l'insu de son plein gré par son beau-père, Alain Flaccus.
Face à cinq membres de ce collège d'experts, l'internationale sur 3 000 m steeple a donc de nouveau expliqué sa version, en répétant qu'elle aurait été piquée par Flaccus - qui a avoué les faits - lors d'un massage et que ce dernier lui aurait injecté de l'EPO. D'ailleurs, plus tôt dans la journée, le docteur Jean-Michel Serra, ex-médecin des équipes de France d'athlétisme et compagnon de l'athlète, avait été entendu, tout comme Alain Flaccus et la mère de l'athlète.
« J'ai donné tous les éléments qu'ils veulent savoir, je n'ai rien à cacher, a-t-elle expliqué. C'est comme si j'étais sanctionnée car les mois passent et je ne peux pas m'entraîner sereinement. Pour le moment, j'ai la double peine. Je suis jugée par le tribunal populaire et tous mes sponsors sont partis en attendant la décision. »
Une fois réuni, ce collège d'experts devra trancher si l'athlète doit être renvoyée ou non devant la commission des sanctions de l'Agence où elle risquera une suspension.