Bérézina pour les Françaises aux qualifications du saut en longueur. Aucune des trois engagées n'a réussi à se hisser parmi les douze finalistes. Première à échouer, la jeune Hilary Kpatcha, 21 ans, est passée tout près de la qualification sur son dernier saut, mesuré à 6,47 m, à quelques centimètres de la dernière admise en finale (6,53 m). « Ces Mondiaux, c'était un bonus, un moyen de prendre de l'expérience, relativisait-elle. Je suis un petit peu déçue, mais j'avais mal aux jambes, c'était une saison super longue et je suis pas encore assez expérimentée. Mais au moins maintenant, je le sais. » La désillusion était encore plus cruelle pour Yanis David, 21 ans, restée à 6,46 m. À son dernier essai, la championne d'Europe espoirs 2017 est retombée très loin, mais son saut, mordu d'un rien, n'a pas pu être comptabilisé.
Habituée des finales internationales, mais n'ayant jamais atteint ce stade aux Mondiaux en plein air, Éloyse Lesueur s'est elle aussi cassé les dents sur ce tour préliminaire, n'arrivant pas à faire mieux que 6,46 m. « Aujourd'hui, ça ne passe pas, était obligée de constater la Française. On est toutes déçues, ce n'est évidemment pas notre niveau. Quand on voit ce qu'il fallait faire pour accéder en finale, c'est encore plus rageant. Évidemment, je venais pour faire bien mieux. C'est ma première saison sans blessures, donc je vais essayer d'en retirer du positif. » C'est un début de journée noir pour les Bleues, après le zéro pointé sur 100m haies.
La grande favorite du concours, l'Allemande Malaika Mihambo, six fois au-delà des 7 m cette saison, s'est qualifiée sans problème, en retombant à 6,98 m dès son premier essai. Ça passe également pour l'Américaine Tori Bowie (6,77 m), championne du monde du 100m en 2017. Sa compatriote Brittney Reese, championne du monde en titre, a été éliminée d'entrée (6,52 m).