Dans son combat dorénavant judiciaire pour pouvoir recourir, l'athlète Ophélie Claude-Boxberger (31 ans), spécialiste du 3 000 m steeple, n'a semble-t-il pas convaincu devant le Conseil d'État qu'elle saisissait pour faire annuler la suspension provisoire prononcée le 4 novembre par l'AFLD après un contrôle positif à l'EPO le 18 septembre 2019.
La rapporteuse, qui jaugeait ce recours sur le fond, a très vite balayé divers arguments juridiques comme la qualité des agents contrôleurs, un défaut d'accusés de réception, une méconnaissance des droits de la défense, et a proposé que le recours soit rejeté. En revanche, elle estime que la suspension ne devrait pas empêcher Ophélie Claude-Boxberger d'exercer à nouveau son métier de prof de sport dans l'Éducation nationale. Le conseil d'État rendra son avis définitif d'ici quinze jours à trois semaines.
Ophélie Claude-Boxberger est aussi en attente d'une éventuelle sanction définitive, l'instruction particulièrement complexe se poursuivant, en parallèle d'une action judiciaire. En outre, elle entend porter plainte contre son ancien entraîneur Alain Flaccus, qu'elle accuse de viol durant sa jeunesse. Ce même Alain Flaccus, selon ses dires, lui aurait administré l'EPO à son insu durant un stage.
Enfin, l'ex-femme de Jackie Boxberger, avait aussi saisi les tribunaux pour qu'Ophélie, fille de Jacky, l'ancien multiple sélectionné olympique, via une autre relation, ne puisse pas porter le nom de Boxberger. Cette action, vieille de cinq ans, pourrait trouver son épilogue rapidement.