Comme tous les athlètes de par le monde, Quentin Bigot, médaillé d'argent au lancer du marteau aux Mondiaux 2019, a dû revoir ses méthodes d'entraînement, suite à la pandémie de coronavirus. Mais, si certains ont réussi à trouver une organisation, le Lorrain, licencié à Metz, semble, lui, avoir plus de mal. Il a confié ses déboires au Républicain Lorrain samedi.
« Je m'entraîne dans le champ de ma grand-mère ! Enfin, je m'entraînais, plutôt, a raconté Bigot. Parce que c'est plein d'herbes hautes, il est impossible d'avoir des repères et, surtout, je me suis aperçu il y a trois semaines qu'il y avait plein de tiques. C'est super risqué, alors je ne lance quasiment plus. Je peux juste faire de la muscu dans mon garage. C'est du bricolage à deux francs ! Ce n'est pas digne de quelqu'un qui prépare les JO. »
« On rouvre les écoles, les gens peuvent aller librement dans les rues... mais moi je ne peux pas lancer tranquillement dans mon coin ? »
Quentin Bigot s'est également dit déçu par l'attitude de la ville de Metz, qui apparemment ne lui vient pas en aide. Il dit avoir contacté la municipalité par mail le 9 mai. « On m'a demandé un planning, j'ai répondu et depuis, plus de nouvelles !, a-t-il précisé. J'ai demandé une dérogation pour pouvoir utiliser la cage de lancer de 10h00 à 12h00 en semaine. Elle est assez isolée, mon coach Pierre-Jean Vazel serait forcément loin de moi vu ma discipline et, en plus, j'ai les clés du stade : le gardien n'aurait même pas à se déplacer. »
« Honnêtement, on rouvre les écoles, les gens peuvent librement aller dans les rues et les magasins... Mais moi, je ne peux pas lancer tranquillement dans mon coin ? Pour moi, c'est un manque de professionnalisme. Pourtant, la Ville de Metz a toujours été derrière moi », a ajouté Quentin Bigot.