« Quelle est votre réaction à l'annonce du contrôle positif d'Ophélie Claude-Boxberger ?
J'ai appris encore une fois par la presse qu'il y aurait un contrôle positif, on n'a eu aucune confirmation par l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage). Depuis l'entrée en vigueur de la loi du 1er mars 2019, on est tenu à l'écart des procédures, on n'a plus de pouvoir disciplinaire. L'AFLD refuse de communiquer davantage. Ce type d'affaires ne nous réjouit pas. La FFA a toujours réaffirmé son engagement dans la lutte antidopage, et on se tient à entière disposition de l'AFLD.
Votre vigilance fédérale est-elle suffisante ?
On ne peut pas mettre quelqu'un derrière chaque athlète jour et nuit. On ne nous a pas dit officiellement ce qu'il s'est passé pour Ophélie... Comme pour l'affaire Amdouni, où on a été informé par la télévision allemande. Après le cas Calvin, on a pris des mesures et on sait désormais avec précision où partent nos athlètes en stage. Mais on ne peut pas empêcher quelqu'un de prendre un billet d'avion sans nous en informer.
« Le demi-fond est ciblé, l'AFLD fait son boulot, mais est-il fait dans les autres pays ? »
Les affaires s'enchaînent, les mauvais résultats de Doha ont entraîné une prochaine réorganisation de la gestion des Bleus... Ça fait beaucoup, non ?
Les affaires créent un malaise, on ne peut pas le nier. Elle sont dans le demi-fond, ce ne sont pas les premières et malheureusement peut-être pas les dernières. Le demi-fond est ciblé, l'AFLD fait son boulot, mais est-il fait dans les autres pays ?
Y a-t-il eu des perquisitions à la Fédération ?
Non, il n'y a pas eu de perquisitions à la Fédération. Il y a eu une réquisition faite auprès de notre directrice générale pour obtenir un certain nombre de documents, mais pas de policiers ni de gendarmes au siège. On a fourni les documents demandés.
Qu'en est-il du cas du docteur Jean-Michel Serra (docteur de la FFA qui a quitté les Mondiaux en pleine compétition pour « raisons personnelles ») ?
Le docteur Serra est un salarié de la Fédération. Il a eu un blâme au printemps (pour être intervenu directement, sans prévenir sa hiérarchie, auprès de l'AFLD en faveur d'Ophélie Claude-Boxberger, ndlr), on ne pouvait pas aller au-delà. On a pris les choses en main, la commission médicale va nous faire des propositions, il y a un fonctionnement à revoir du département médical. Je ne peux pas vous donner plus d'informations. Jean-Michel est en arrêt maladie pour le moment. »