L'ÉQUIPE

25 athlètes français se mobilisent après les témoignages de mutilations forcées sur des athlètes hyperandrogènes

Caster Semenya, Francine Niyonsaba et Margaret Wambui (de droite à gauche) qui composaient le podium olympique du 800 mètres à Rio n'ont pas pu participer au Mondial de Doha. (S. Boué/L'Équipe)
Caster Semenya, Francine Niyonsaba et Margaret Wambui (de droite à gauche) qui composaient le podium olympique du 800 mètres à Rio n'ont pas pu participer au Mondial de Doha. (S. Boué/L'Équipe)

Le récent reportage de la chaîne allemande ARD sur des cas de mutilations des athlètes hyperandrogènes a provoqué la colère. Une lettre ouverte a été envoyée aux instances internationales par 25 sportifs français.

ma liste
commenter
réagir

Les images diffusées par France 3 le 30 septembre dernier, reprenant des extraits du reportage de la première chaîne allemande ARD, ont provoqué un mouvement de protestation auprès des sportifs français.

L'ÉQUIPE

Le documentaire présente des jeunes femmes athlètes hyperandrogènes de différentes nationalités contraintes de subir de véritables mutilations sexuelles en raison, selon les signataires, des critères hormonaux régissant la participation aux épreuves féminines d'athlétisme imposés par les instances internationales.

Ces actes qui ont mis en danger leur intégrité physique et mentale auraient été perpétrés pour certains d'entre eux, sur le territoire français et par des médecins français. 25 membres de la Commission des athlètes de haut niveau (CAHN) du CNOSF, parmi lesquels on retrouve notamment Gwladys Épangue, Fabien Gilot, Gévrise Émane, Nathalie Péchalat ou Amélie Cazé, ont pris position contre ces mutilations ce vendredi dans une lettre ouverte.

« Au-delà d'avoir perdu leur droit à exercer leur passion, ces athlètes ont perdu leur droit de travailler. En plus d'avoir perdu leur identité, elles endurent quotidiennement un corps mutilé », écrivent-ils. Comme Caster Semenya, Francine Niyonsaba et Margaret Wambui, les athlètes hyperandrogènes avaient été interdites de participer aux Championnats du monde à Doha en raison d'un taux trop élevé de testostérone produit par leur organisme.

« L'image du sport est une nouvelle fois salie »

La lettre ouverte que les athlètes français ont transmise aux présidents de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et du CIO ainsi qu'aux ministres de la Santé et des Sports, réclame que toute la lumière soit faite sur ces faits, s'ils sont avérés, et que les responsables soient poursuivis en justice.

« Ces femmes sont des êtres humains et des athlètes de haut niveau, comme nous. Nous partageons avec elles la même passion pour le sport et ses valeurs. Leur santé et leur avenir sont en danger. L'image du sport est une nouvelle fois salie. Les Droits de l'Homme et la dignité humaine sont bafoués. Mesdames, Messieurs, nous vous demandons donc d'agir ! », écrivent les 25 signataires en conclusion de leur lettre.

publié le 11 octobre 2019 à 15h35 mis à jour le 11 octobre 2019 à 15h47
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte